L’émergence de nouvelles formes de risques chez les équipementiers automobiles
Une automobile est composée d'environ 30 000 pièces et de 200 types d’équipements. Les équipementiers réalisent aujourd'hui plus de 80% de la valeur finale d’un véhicule. Cette évolution de la répartition de valeur entre constructeurs et équipementiers a eu également pour conséquence le transfert de la majeure partie des risques, et les évolutions vers la voiture connectée vont encore modifier cette répartition.
La gestion des risques englobe un ensemble de problématiques complexes à concilier pour assurer le développement d’une entreprise : éléments de positionnement stratégique (les marchés, les technologies, les alliances…), des éléments liés aux aspects juridiques, règlementaires et contractuels (propriété intellectuelle, éthique, environnement, qualité…).
Mazars et la Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules (FIEV) ont interrogé les équipementiers sur leur perception des risques. Les résultats de cette enquête ont été combinés aux analyses détaillées d’experts de l’industrie automobile et de la gestion des risques afin d’en ressortir un benchmark des pratiques de place.
Cette étude fait émerger des risques « traditionnels » (à l’image des problématiques de rentabilité, de qualité, de gestion sociale, de positionnement stratégique sur les marchés, etc.) et de nouvelles formes de risques à l’instar de l’apparition de nouveaux acteurs dans la voiture autonome, l’adaptation à l’environnement et aux évolutions règlementaires, aux pratiques anti-concurrentielles, à la judiciarisation systématique des conflits, aux problématiques de sécurité d’accès aux données ou accès aux financements.
Découvrez, ci-dessous, quelques extraits :
Les 2 risques majeurs
| Grégory Derouet, Associé, Responsable de la filière automobile chez Mazars |
Les risques d’intrusion des systèmes d’information
57% des répondants estiment que leurs processus internes de sécurité des données informatiques sont à améliorer voire insatisfaisants.
Les risques de natures juridiques, avec les dispositifs de prévention de la corruption
72% des répondants ne pensent pas disposer d’un programme de prévention de la corruption robuste.
Classement des risques de nature juridique
Lionel Gotlib, Associé Mazars |