COP27 : rassembler autour d’objectifs communs pour produire des changements durables

Le 7 décembre 2022 |
La COP représente une opportunité en or pour créer de l’adhésion autour d’un projet de transition commun et ambitieux. Pour autant, de nombreuses entreprises, bien que volontaristes, peinent à rendre leur activité plus soutenable et à faire accepter certaines mesures de sobriété pourtant nécessaires. Comment accompagner les organisations dans cette transition et fédérer toutes leurs parties prenantes ?

La COP27 : une occasion clé pour préciser les feuilles de route des organisations

La COP constitue pour les dirigeants du monde entier une piqure de rappel. A cette occasion, ces derniers sont invités à dévoiler les progrès accomplis dans leurs pays respectifs. Pour autant, cet exercice présente d’importantes limites, à commencer par le fait que bien souvent de nombreux objectifs fixés lors de l’édition précédente n’ont pas été atteints. La COP27 représente donc pour les Etats une occasion d’ajuster leurs feuilles de route, en prenant notamment soin d’articuler besoins locaux et impératifs écologiques.   

Malgré tout, dans le cadre des débats sur la durabilité, l'action climatique est souvent accusée de privilégier seules certaines questions, au détriment d’autres sujets connexes. Pourtant, toutes les problématiques sont interconnectées et nécessitent une approche objective et globale, fondée sur la transparence et l'engagement. Pour cette raison, on ne saurait se contenter de déclarations de principes : il convient d’être précis quant aux multiples enjeux de cette transition, en accordant notamment une attention particulière à son impact sur les plus précaires.

Démocratiser la question de la durabilité en embarquant transversalement toutes les parties prenantes

Le développement durable ne doit pas être l’apanage de quelques experts. Il s’agit d’un sujet d’intérêt général qui doit embarquer toutes les personnes qui le souhaitent, indépendamment de leur origine sociale, professionnelle ou de leurs opinions. Les entreprises doivent donc contribuer à élargir et alimenter le débat sur le développement durable, d’abord parce qu’elles emploient des personnes issues de milieux sociaux et de cultures différents, ensuite parce qu’elles s’appuient sur des stratégies commerciales de plus en plus soutenables.

Ainsi, la mise en place de mesures concrètes en faveur de la transition climatique peut constituer pour les organisations une occasion de renforcer l'engagement de leurs collaborateurs, qui plus est à l’heure où les actions relatives à la RSE représentent un levier d’attractivité et de rétention des talents. Bien plus qu’un outil de communication, il s’agit là d’un projet de fond qui, du top management aux opérationnels, doit se mener de façon transverse et avec conviction.

Concilier transition écologique et prospérité économique

L’heure est à l’action, et élaborer une stratégie de développement durable pertinente nécessite avant tout une vision claire et de long terme. Pour convaincre les instances dirigeantes à même d’impulser le changement, il est avant tout nécessaire de s’assurer que les mesures favorables à la durabilité aient un impact soutenable sur la performance financière de l’organisation.

Pour atteindre ces objectifs, il est impératif de recourir à des méthodes adaptées à la situation de l’entreprise, en tenant notamment compte de son niveau de maturité, de sa localisation ou encore son business model. Rien ne doit être laissé au hasard : de la réglementation à la gouvernance en passant par les KPIs. Et parce que chacun de ces domaines nécessite une expertise technique avérée, il est parfois nécessaire de faire appel à un spécialiste externe afin d’aider l’entreprise à concilier ses impératifs de rentabilité et de soutenabilité, tous deux compatibles.

Uniformiser les règlementations à l’échelle mondiale pour favoriser le commerce durable : un levier clé

En matière de développement durable, l'Europe dispose d'un cadre réglementaire particulièrement avancé à l’inverse de certaines régions telles que l’Afrique ou l’Amérique du Sud. Or, l’importation par l’Europe de produits étrangers non conformes aux normes de production de l’Union européenne pose question en matière de durabilité.

La COP27 constitue en ce sens une occasion clé pour faire avancer l’homogénéisation des règlementations internationales tout en tenant compte des spécificités des économies locales, ce qui permettrait de mettre fin à la concurrence déloyale et au greenwashing.  A ce titre, des leviers existent pour les pays souhaitant accélérer leur transition écologique, à commencer par la mise à disposition de financements accessibles et aux taux d’intérêt peu élevés pour les plus exemplaires en matière d’ESG.

Si la COP vise à rendre compte des avancées collectives, elle doit aussi servir à questionner leurs limites actuelles. La COP n’est pas une fin en soi, mais bien un lieu où doit être impulsé un changement global et où les professions de foi doivent devenir des stratégies opérationnelles et plans d’actions tangibles.

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