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Newsletter Paie & Sociale numéro 1
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Cass. Soc., 13 septembre 2023, n°22-17.340, n°22-17.638, n°22-10.529
De récents arrêts, rendus le 13 septembre 2023 par la Cour de cassation, viennent bouleverser les règles en matière de droits à congés payés des salariés durant une absence pour maladie.
Depuis de nombreuses années, le droit français a refusé de se conformer au droit européen, situation que vient rectifier la Cour de cassation. Jusqu’à présent, en vertu de la loi, il n’était pas possible d’acquérir des jours de congés payés durant un arrêt de travail. Cette disposition du Code du travail a été jugée contraire au droit de l’Union européenne par la Cour de cassation.
Ainsi désormais, le salarié en arrêt de travail pour maladie ou accident non professionnel est en droit d'acquérir des congés payés comme s’il travaillait.
Nous reviendrons en détail sur ces décisions lors de notre prochaine newsletter afin de vous indiquer les conséquences concrètes de ce revirement de jurisprudence et les implications dans votre entreprise à l’égard des salariés concernés.
Loi n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023
A compter du 1er septembre 2023, l’indemnité de rupture conventionnelle versée par l’employeur à un salarié est :
Loi n° 2023-567 du 7 juillet 2023 art. 2 et 3 : JO 8
Afin de mieux accompagner les femmes et les couples confrontés à une fausse couche, la loi évolue et deux nouvelles mesures protectrices apparaissent :
Comme pour la plupart des périodes de protection, il existe une exception et l’employeur peut rompre le contrat s’il justifie d’une faute grave de l’intéressée ou de son impossibilité de maintenir ce contrat pour un motif étranger à l’interruption spontanée de grossesse.
Cette mesure est applicable depuis le 9 juillet 2023.
L’entrée en vigueur de cette mesure est subordonnée à la parution d’un décret, et sera effective au plus tard le 1er janvier 2024.
Loi n°2023-622 du 19 juillet 2023 ; JO 20
Cette loi prévoit des mesures protégeant les parents en général, et les parents d’un enfant malade ou handicapé en particulier. Elle est entrée en vigueur le 21 juillet 2023.
Décret n° 2023-790 du 17 août 2023
Afin de se mettre conformité avec une directive européenne, d’application directe en France, la durée d’affiliation requise pour pouvoir bénéficier des indemnités journalières de sécurité sociale dans le cadre d’un congé maternité ou paternité est réduite : la période minimale d'emploi demandée passe de 10 à 6 mois. Sont concernés :
cerfa_15248.do (service-public.fr)
Depuis la réforme des élections du CSE, en 2017, il existait des difficultés d’interprétation sur la règle dérogatoire qui permettait aux petites entreprises, de 11 à 20 salariés, de stopper l’organisation des élections du CSE si, après informé les salariés de la tenue de ces élections, aucun candidat ne se manifestait dans un délai de 30 jours.
L’administration a tranché durant l’été en publiant un nouveau formulaire CERFA qui confirme que les entreprises de 11 à 20 salariés sont tenues d’organiser les élections même en l’absence de candidature. Les deux tours des élections doivent bien être organisés avant de conclure à une éventuelle carence totale de candidature.
Afin de se mettre en conformité avec le droit européen, le législateur met fin à la dérogation qui permettait à certaines conventions collectives (conclues avant le 26 juin 2008) de prévoir des durées de période d’essai plus longues que celles de la loi. Ainsi, dès le 9 septembre 2023, les périodes d’essai ne peuvent pas excéder :
Lorsque le renouvellement est permis par un accord de branche, cette durée ne peut pas dépasser respectivement 4, 6 et 8 mois pour ces différentes catégories professionnelles (C. trav. art. L 1221-21).
Précisons toutefois qu’il est toujours possible de prévoir des durées de période d’essai plus courtes que celles prévues par le Code du travail.
Cass. Soc., 5 juillet 2023, n°22-10.424
Un arrêt de la Cour de cassation rendu durant l’été doit conduire à la plus grande vigilance dans la rédaction des contrats de travail des salariés. En effet, les juges indiquent que la référence à une convention collective dans le contrat de travail vaut reconnaissance de l’application de celle-ci et ce, même si elle est différente de celle appliquée par l’entreprise. Les salariés concernés pourraient donc élever des réclamations à ce titre en cas d’incohérence entre la mention du contrat de travail et la convention collective réellement appliquée dans l’entreprise.
Retour sur les mesures clés qui entrent en vigueur au 1er septembre 2023 :
Les quatre régimes spéciaux supprimés sont ceux de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), des industries électriques et gazières (IEG), des clercs et employés de notaires (CRPCEN) et de la Banque de France.
La pension minimale est revalorisée jusqu’à 100 euros brut par mois pour les personnes prenant leur retraite à partir du 1er septembre 2023. Cette mesure concerne notamment les salariés, les artisans-commerçants et les agriculteurs qui ont travaillé toute leur vie au SMIC et qui disposent d’une carrière complète à temps plein.
Le minimum de pension est par ailleurs désormais indexé sur le SMIC, et non plus sur l’inflation.
L’accès à la retraite progressive est élargi : jusqu’à présent réservé uniquement aux salariés, aux artisans et aux commerçants, le dispositif est étendu à partir du 1er septembre 2023 aux fonctionnaires, aux professionnels libéraux et aux avocats.
À partir du 1er septembre 2023, le cumul emploi-retraite crée de nouveaux droits à pension. Il est désormais possible à l’issue d'une période de cumul emploi-retraite, sous certaines conditions, de demander une « seconde pension » calculée sur la base des mêmes règles que la première pension.
Un fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle est créé afin d’améliorer la prévention des expositions aux facteurs de risques professionnels dits « ergonomiques ».
Le nombre de points acquis sur un compte professionnel de prévention augmente désormais proportionnellement au nombre de facteurs de risques auxquels un salarié est exposé.
Les droits à l’assurance vieillesse sont ouverts à de nouveaux aidants :
- les parents d'un enfant handicapé dont le taux d'incapacité est inférieur à 80 %, mais qui sont éligibles au complément de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé ;
- les aidants d’un adulte handicapé qui ne cohabitent pas ou ne présentent pas de lien familial avec la personne aidée, mais qui ont un lien stable et étroit avec elle.
Certains parents pourront voir le montant de leur pension majoré. Cette surcote concerne les mères et les pères qui ont atteint une durée d’assurance complète, un an avant l’âge légal de départ à la retraite et qui bénéficient d’au moins un trimestre de majoration de la durée d’assurance au titre de la maternité, de l’adoption ou de l’éducation de l’enfant.
Par ailleurs, les indemnités journalières perçues par les femmes ayant eu un ou plusieurs enfant(s) avant le 1er janvier 2012 sont désormais intégrées dans le salaire de référence utilisé pour le calcul du montant de leur pension de retraite.
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