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Risque de blanchiment et financement du terrorisme
La Commission doit renouveler son évaluation tous les deux ans en application de l’article 6 paragraphe 1 de la directive anti-blanchiment.
Cette nouvelle évaluation (précédente en 2017 et 2019), publiée le 27 octobre 2022, fait l’état de la manière dont ont réagi les Etats membres face aux nouvelles menaces pesant sur le système financier de l’UE. Le rapport fait notamment référence à deux évènements récents impactant les pratiques des Etats :
La Commission a analysé 17 produits et secteurs fournissant des services financiers à des professionnels et à des particuliers. Le constat est le même que pour les précédents rapports, trois motifs nuisent à la capacité de l’UE à lutter efficacement contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Tout d’abord, il n’y a pas de règles claires et cohérentes dans cette matière, ensuite, le marché intérieur souffre d’une surveillance inégale du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme, enfin, la Commission déplore un manque de coordination et d’échange d’informations entre les cellules de renseignements financiers (CRF). Le rapport met également en avant une difficulté pour les autorités compétentes dans la détermination d’une approche fondée sur les risques.
Ces faiblesses sont grandement dommageables car l’Autorité bancaire européenne (ABE) notait déjà dans un rapport de 2021 que les établissements de paiement et de crédit, les bureaux de change, les établissements de monnaie électronique et les fournisseurs de crédit autres que ceux susmentionnés étaient les plus vulnérables à de telles déficiences. Le risque pour les fonds d’investissement est encore exacerbé par le volume élevé, la complexité et le caractère transfrontière des opérations.
Enfin, l’évolution du rapport de la criminalité aux cryptos-actifs requiert des Etats un niveau élevé de protection pour les consommateurs, les investisseurs et l’intégrité des marchés, mais aussi de prendre des mesures contre les manipulations de marché. Enfin, les Etats doivent prendre des mesures pour prévenir les risques pour la stabilité financière et la politique monétaire qui pourraient découler d’une utilisation massive de crypto-actifs et des « registres distribués ».
La cinquième directive anti-blanchiment (délai de transposition expiré en janvier 2020) va faire l’objet d’un examen spécifique de la Commission européenne dans chaque Etat pour évaluer la conformité du dispositif aux exigences du texte. Cette analyse est attendue pour la fin de l’exercice 2022. Par ailleurs la Commission a présenté 4 propositions législatives visant à améliorer la robustesse du dispositif LCB/FT européen :
A la suite de son évaluation, la Commission a émis des recommandations. Ces recommandations doivent tenir compte de quatre critères :
Par ailleurs en mars 2020, les services de la Commission européenne ont demandé des conseils à l’ABE en termes de besoin de renforcement des règles relatives à la LCB/FT. L’ABE a rendu son avis en septembre 2020 et a identifié les principaux points suivants :
La Commission émet également des recommandations aux autorités de surveillance des Etats membres :
La Commission présentera une nouvelle évaluation supranationale des risques, en théorie, d’ici 2024. Cette nouvelle évaluation intégrera aussi l’impact des mesures législatives d’atténuation initiée.
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