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L'approche par les risques est cohérente avec l’objectif même d’une mission d’audit qui vise à obtenir une assurance raisonnable que les comptes d’une entreprise pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives.
L’approche par les risques permet au commissaire aux comptes de définir les domaines où les contrôles seront approfondis, d’identifier les cycles d’activité significatifs, de planifier des interventions intercalaires pour la réalisation de certains contrôles ou le suivi de certains éléments (situation de trésorerie, indicateurs clés, …), et de définir un seuil de signification qui est l’appréciation, par le commissaire aux comptes, du montant à partir duquel une anomalie peut affecter la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes et donc induire le lecteur de ces comptes en erreur.
L’existence de risques dans une entreprise ne signifie pas que ces risques se traduiront nécessairement par des anomalies réelles dans les comptes ou la défaillance de l’entreprise. Toute entreprise est en effet sujette à :
A ce stade, les risques pour le commissaire aux comptes sont théoriques. Ils deviennent potentiels si l’entreprise ne s’est pas dotée de moyens pour les limiter, si des moyens suffisants de prévention et de détection ne sont pas mis en place, ou si l’entreprise ne met pas en œuvre les mesures nécessaires pour rétablir sa situation financière.
Dans le cadre de son approche par les risques, le commissaire aux comptes doit connaître les risques théoriques afin d’identifier les risques potentiels et leurs conséquences (information financière erronée par exemple ou, dans un cas extrême, défaillance de l’entreprise) et faire porter en priorité ses travaux sur ces zones de risques.
Compte tenu de la diversité des risques, le commissaire aux comptes est amené, dans le cadre de sa mission, à établir une cartographie des risques qui tiendra compte de leur caractère significatif ou non, de leur probabilité d’occurrence et qui pourra intégrer, outre l’utilisation des ratios classiques de suivi financier tels que la mesure du poids de l’endettement par rapport aux fonds propres, de nombreux indicateurs chiffrés et comparés de mesure des risques. La conception et l’élaboration de ces ratios et indicateurs nécessitent rigueur et surtout adéquation avec leur utilisation qui ne doit pas s’accompagner d’une perte d’identité des phénomènes observés : le qualitatif, la réflexion, l’expérience ainsi que le jugement professionnel conservent toute leur valeur.
« Le quantitatif n’épuise pas l’humain » écrivait Paul Valéry... « ni l’entreprise » pourrait-on ajouter. Par conséquent, il faut garder en mémoire qu’aucun ratio ou indicateur de risques n’est susceptible de se substituer totalement à la qualité de jugement du professionnel. Cela suppose que le commissaire aux comptes ait une connaissance suffisante, et constamment mise à jour, de l’entreprise et de son secteur d’activité afin d’identifier et de comprendre les événements, opérations, pratiques de celle-ci et ainsi appréhender au mieux ses risques. C’est essentiel pour la pertinence de sa mission et c’est ce que les tiers sont en droit d’attendre.
Alain Chavance, Associé Mazars.
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