Compétitivité et financement : où en sont les ETI ?

Le 18 novembre 2021 |
Dix-huit mois après le début de la crise sanitaire, comment se portent les ETI (entreprises de taille intermédiaire) ? Dans quel état d’esprit se trouvent leurs dirigeants ? Comment les ETI se sont-elles financées durant la crise et à quelles sources de financement s’intéressent-elles de plus en plus ? Interrogés* à ces sujets, les dirigeants d’ETI ont partagé leurs points de vue, priorités et ambitions : de ces entretiens, de grandes tendances se sont dégagées.

Les ETI, des entreprises indispensables à la prospérité et à la compétitivité de la France

Au cœur de la vie des territoires, les milliers d’ETI que compte le sol français forment un tissu entrepreneurial riche, précieux et indispensable à la prospérité et à la résilience économique de notre pays. Si à l’échelle nationale ces entreprises participent activement à l’intégration de chacune de nos régions en contribuant notamment à leur réindustrialisation, elles jouent un rôle tout aussi majeur dans la compétitivité de la France sur la scène internationale. Car les ETI ont bâti leur réussite et leur réputation sur des savoir-faire rares et enviables qui font rayonner l’excellence française par-delà les frontières dans des secteurs d’activité aujourd’hui extrêmement variés.

Les ETI ont surmonté la crise et leurs dirigeants sont confiants en l’avenir

D’un secteur d’activité à l’autre, force est de constater que les ETI ont été impactées de manière extrêmement hétérogène par la crise. Toutefois, la grande majorité d’entre elles a réussi à tenir le choc : durant cette période de turbulences, leur trésorerie est globalement restée solide et les recrutements et investissements se sont poursuivis – notamment ceux liés aux transformations digitale, écologique et RSE. Combattives, agiles et innovantes, les ETI ont su maintenir leur niveau de compétitivité et ont continué à assurer leur rôle de moteurs économiques dans les territoires. Questionnés quant à leur niveau d’optimisme, leurs dirigeants ont d’ailleurs déclaré être confiants en l’avenir : en effet pas moins de 78% d’entre eux jugent leur entreprise suffisamment compétitive pour faire face aux enjeux de demain. Un état d’esprit particulièrement positif que la crise ne sera pas parvenue à altérer.

Non seulement les besoins de financement s’accroissent, mais leurs sources se diversifient

Pendant la crise, les ETI ont recouru au financement de manière soutenue, parfois davantage par mesure de précaution que par besoin vital – 45% des ETI ayant obtenu un PGE en ont utilisé moins de la moitié. Néanmoins, 80% des dirigeants interrogés estiment que leurs besoins de fonds seront importants dans les prochains mois et près de 50% d’entre eux ont déjà mis en place une stratégie de diversification de leurs sources de financement. En cette période de reprise et de refonte profonde et soudaine du paysage concurrentiel, les entreprises de taille intermédiaire ont effectivement besoin d’accélérer leurs mutations, souvent coûteuses. Et sans surprise, celles dont les transformations digitale, écologique et RSE sont les plus avancées sont celles dont les dirigeants sont les plus conscients du poids que jouera la maturité de leur entreprise en la matière dans sa future capacité de financement.

En cette fin d’année 2021, c’est donc un optimisme lucide qui anime les dirigeants d’ETI : à la fois conscients des transitions lourdes dont l’essentiel reste à venir, et prêts à relever les nombreux défis qui les attendent avec l’énergie et l’enthousiasme qui les caractérisent.

* Toutes les données et informations contenues dans cet article sont issues de l’étude « Crise sanitaire et ETI : quels enjeux de compétitivité et de financement ? » réalisée par Mazars et l’Usine Nouvelle (novembre 2021)

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