Reporting extra-financier : où en est-on en 2021 ?

Le 3 décembre 2021 |
Comment la crise sanitaire a-t-elle impacté les pratiques relatives aux déclarations de performance extra-financière (DPEF) des entreprises françaises ? À cette question légitime après une année en tous points inédite, une réponse claire se dégage : en dépit de situations très contrastées, les entreprises ont poursuivi leurs progrès en 2020. Toutefois, si la crise n’a entamé ni l’engagement RSE des entreprises, ni leurs efforts en matière de reporting, des points de vigilance sont à souligner.

Le reporting extra-financier à l’épreuve du Covid-19

 Dans un contexte de bouleversements et d’urgences en tous genres, la capacité des entreprises à reporter des informations extra-financières de qualité pouvait poser question. Mais les process ont su démontrer leur robustesse. En effet, la qualité comme la fiabilité des contenus des DPEF 2020 se sont révélées similaires voire meilleures que celles des années précédentes1.  Une amélioration notable a même été observée : les vérificateurs indépendants ont émis moins de réserves et de commentaires qu’à l’habitude.

 Autre bonne nouvelle : le volontarisme des entreprises en matière de RSE, qui non seulement n’a pas faibli, mais s’est surtout renforcé. Si 2020 n’a pas été une année révolutionnaire sur ce point, une tendance s’est néanmoins confirmée : les acteurs français ont continué de prendre des engagements avec des objectifs chiffrés et datés, en particulier en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de neutralité carbone.

 Seule ombre au tableau, la crise rend l’interprétation des résultats plus ardue. Car comment distinguer les améliorations dues à la conjoncture (diminution des accidents, réduction des émissions carbones, etc.) de celles découlant des actions concrètes mises en place ? Difficile de procéder à une analyse fiable des informations extra-financières de 2020 : il faudra attendre plusieurs années pour pouvoir confirmer les conclusions avancées au regard des trajectoires préalablement définies.

L’enjeu climat bien intégré, la préservation de la biodiversité encore secondaire

 Comme le démontrent leurs dernières DPEF, les entreprises ont bien pris en main le sujet climatique. Les attentes ont été intégrées et traduites par la mise en place d’une série d’objectifs concrets à horizon 2025-2030 et de moyens adaptés pour les atteindre. Mais si l’environnement et le climat sont identifiés par les entreprises comme les principaux risques extra-financiers, la biodiversité, autre objectif majeur du Pacte Vert pour l’Europe, reste encore un sujet secondaire – bien que la prise de conscience progresse et que certaines entreprises s’appuient déjà sur de premiers outils de mesure d’impact spécifiques.

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1 Baromètre RSE 2021 réalisé par Mazars (octobre 2021)

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