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2020, annus horribilis pour les startups françaises ? Pas vraiment. Le montant global investi dans les jeunes pousses aura été légèrement supérieur à celui de 2019 : 5,5Mds€ contre 5Mds€. Certes, l’écosystème tech a connu un coup d’arrêt au printemps, à l’image de l’économie. Mais il a aussi et surtout fait preuve d’une grande résilience, bien qu’il convienne de souligner que la plupart des startups ayant facilement rebondi disposaient d’un financement préalable à la crise, donc d’une trésorerie solide.
Cette année particulière a également vu se concrétiser un certain nombre de levées de fonds emblématiques : Mirakl, bien sûr, qui a bouclé un tour de table à 260M€, mais aussi Ÿnsect, une foodtech proposant une alternative sur le marché de la nutrition animale grâce à ses farines d’insectes. Malheureusement, les levées de fonds impressionnent davantage que les belles trajectoires rendues possibles par la performance des équipes. On peut le déplorer, car l’histoire des startups est jalonnée d’épisodes de cash burn. Et 2020 n’a pas échappé à la règle.
Parce qu’il n’y a pas de victoire sans un entrainement rigoureux, les startups devront plus que jamais soigner la préparation de leurs IPO en 2021. En l’occurrence, une IPO nécessite de se structurer, de remettre à plat le projet et de vulgariser le business model pour convaincre le public. Une étape préliminaire fondamentale puisqu’elle permet d’aborder plus solidement – et sereinement – la phase suivante. Car l’IPO est synonyme de changement de gouvernance : transformation en SA, mise en place d’un board, projection… En naviguant en hyper croissance, les porteurs de projet se doivent d’être en capacité d’absorber l’accélération du business tout en sécurisant leur information et leur data. Or, nombre d’entre eux échouent par manque d’anticipation et de structuration de leur business model. Alors que la concurrence s’intensifie, les startups doivent aujourd’hui veiller à ne brûler aucune étape, à se faire éventuellement accompagner et à capitaliser sur leurs échanges avec les futurs investisseurs.
L’Open Innovation est également un vecteur de développement pour les startups. Elle répond à la volonté des grands groupes d’explorer et d’investir de nouveaux territoires grâce au talent et à la créativité des jeunes pousses. Toutefois, s’adosser à un partenaire industriel peut fragiliser la startup et la collaboration se voir entravée : conflit d’intérêt avec un client du groupe, changement de stratégie d’acquisition, lancement d’un nouveau produit... Dans un tel environnement, le SPAC (Special Purpose Acquisition Company) constitue une alternative intéressante, ce type de société levant des fonds en Bourse avant de faire son choix d’acquisition. Disposant de réserves, il peut ainsi saisir rapidement les opportunités. Ce mécanisme encore peu connu en France vient d’être exploité pour la seconde fois par Xavier Niel et Mathieu Pigasse. Après Médiawan, le duo a lancé 2MX Organic en partenariat avec Moez-Alexandre Zouari pour faire émerger un acteur de premier plan dans la consommation responsable et durable. Indéniablement, le SPAC apportera, en 2021, une véritable valeur ajoutée à l’écosystème de l’innovation.
Cette année, trois catégories de startups sont tout particulièrement attendues : celles de la finance, celles de la data et celles dont le business model repose sur l’économie de l’abonnement. Mais plus transversalement, ce sont surtout les startups au projet porté sur l’innovation vertueuse et responsable qui devraient avoir la préférence des investisseurs. En effet, ces derniers redoublent déjà d’exigences en matière de RSE, notamment en recourant à des grilles de notation pour orienter leurs prises de décision. Pour se démarquer, les startups ne peuvent plus faire l’impasse sur le volet extra-financier : car en dépit des nombreuses liquidités disponibles en 2021, la concurrence restera rude.
Pour tirer leur épingle du jeu dans ce contexte, les investisseurs et startups doivent plus que jamais tenir compte de ce vent de changement, mais aussi être au fait des opportunités, évolutions réglementaires et pratiques sectorielles. En 2021, leur défi sera de prendre de l’avance, par exemple en investissant le terrain de jeu de la blockchain, qui transforme la gouvernance des activités, accélère les cycles et oblige les acteurs économiques à travailler ensemble. Au bénéfice de tout l’écosystème donc de la sortie de crise.
Article paru dans Les Echos Start
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