Comment bâtir sa stratégie RSE en 3 étapes ?

Le 20 mars 2020 |
Plus importante que jamais, la stratégie de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) souffre encore d’idées reçues au sein des PME et ETI : elle ne concernerait que les grandes entreprises et nécessiterait de nombreuses ressources. Parfois réticentes, souvent mal informées, ces sociétés auraient pourtant beaucoup à gagner à s’intéresser de près aux bénéfices de la RSE. Notamment parce qu’elle constitue un formidable levier de compétitivité, d’optimisation des coûts, de différenciation mais aussi d’engagement des collaborateurs donc d’attractivité de l’entreprise.
Si la plupart des PME et ETI ont pris des initiatives éparses en matière de gouvernance, d’amélioration de la qualité de vie au travail ou encore d’écocitoyenneté, ces actions gagneraient à être intégrées à la stratégie business globale de l’entreprise pour en faciliter la cohérence, le pilotage… et le succès !

1. Ouvrir un dialogue en interne, avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise

Qu’il s’agisse de l’équipe de direction ou des jeunes diplômés fraîchement recrutés, il est essentiel de solliciter les différentes équipes dans les échanges, débats et réflexions autour des actions de croissance durable qui pourraient bénéficier à l’activité de l’entreprise.

Ces discussions permettent non seulement de mettre le doigt sur le manque à gagner, de recenser un ensemble d’idées complémentaires et d’opinions variées, mais aussi de penser ensemble la RSE, en la projetant dans des cas d’application concrets liés aux contexte et besoins réels de la PME ou de l’ETI.

Une fois les problématiques, opportunités et premières solutions identifiées, la route est tracée pour l’entreprise qui peut dès lors se concentrer sur la définition du plan d’action.

2. Co-construire la stratégie en impliquant toutes les parties prenantes

Les parties prenantes sont nombreuses puisque chaque acteur interagissant avec la PME ou l’ETI doit être représenté et impliqué dans le projet : direction générale, salariés, clients, financeurs, partenaires... Co-construite, la stratégie doit formaliser les actions à mener en interne comme en externe (au sein des universités, auprès des acteurs locaux…) pour œuvrer à la construction d’un modèle économique durable bénéficiant à l’entreprise et à la société dans son ensemble.

A l’évidence, la PME ou l’ETI ne peut plus se penser seule dans une société ouverte et hyperconnectée mais doit évoluer en écosystème ouvert sur le monde. Toutefois, bien que la perspective apportée par les parties prenantes externes soit particulièrement importante, le rôle des collaborateurs-ambassadeurs l’est tout autant si ce n’est plus. D’une part du fait de la composante « capital humain » inhérente à la RSE, mais surtout du fait de la nécessité de faire adhérer les équipes à la vision de l’entreprise.  Il est en effet fondamental que chaque collaborateur puisse se sentir acteur du projet et membre d’un collectif uni autour de valeurs communes.

S’il est impératif de commencer par des initiatives simples et de mettre en place des formations liées à l’optimisation des dépenses et à la réduction de l’empreinte carbone de l’entreprise, il convient de garder à l’esprit que l’appropriation de la RSE au plus haut niveau de l’organisation est le facteur le plus à même de faire la différence.

3. Adopter une communication cohérente, régulière et claire

Une fois les lignes directrices tracées et le plan d’action mis en place, l’entreprise doit s’atteler à l’élaboration d’un plan de communication solide. Pour ce faire, trois mots d’ordre : la cohérence, la régularité et la clarté des messages.

Si la communication constitue l’une des clés du succès, c’est parce qu’il est crucial de tenir informées les parties prenantes des avancées et perspectives, de valoriser leurs contributions du quotidien et de leur rappeler en quoi ces dernières profitent concrètement à l’ensemble du business.

En somme, les PME et ETI doivent adopter une approche positive en embarquant les collaborateurs et fixant des objectifs atteignables, donc stimulants, sur lesquels communiquer : de quoi se lancer sereinement dans la création ou l’amélioration d’une stratégie de croissance durable.

Read the article in English by clicking here

Auteur